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The rouquine's Bath
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13 mars 2008

Particularités physiques

J'ai un goût malsain pour les histoires de bizarreries de la nature. Moi même j'en suis une. J'ai de nombreuses particularités physiques étranges, déroutantes voire dégoûtantes...

Je vais vous parler aujourd'hui de mon odorat défectueux. En effet, je suis loin d'avoir le nez fin, au contraire, je suis particulièrement insensible aux odeurs. Cela me pose quelques problèmes dans ma vie quotidienne, on croit pas mais c'est important l'odorat. Par exemple, je peux vivre dans une pièce close pendant des mois sans ouvrir la fenêtre. Je ne sens pas le renfermé. Même les cafards désertent, et ben pas moi.
Corrolaire évident : je peux puer le chacal, je ne me sens pas. Je n'ai aucun moyen de savoir si je pue, excepté de demander à mon entourage, ce qui, vous en convenez, est assez gênant ("hé tatie janine, tu veux pas me dire si mes aisselles sentent pas le poisson pourri ? non ?").

Je ne suis cependant pas insensible à TOUTES les odeurs. Celles que je sens, c'est puissance mille. Comme la menthe, atroce. Le citron, infâme. etc

Mon problème principal est plutôt que l'Homme, lui, est très très sensible aux odeurs. Il y a incompatibilé certaine. Je pue des pieds, pas de souci pour moi, mais je n'en dirais pas autant pour lui.

Cependant, en cas de gros problème, genre attaque bactériologique, si on devait tous se terrer dans des caves étanches, je pense que j'aurais de plus grandes chances de survie, en tout cas je ne succomberais pas aux mauvaises odeurs.

Je dois dire que ma situation est aussi pleine d'avantages : je peux être amie avec des gens qui puent, no problem ! du coup je passe pour altruiste alors que je suis juste déficiente. Je peux marcher dans la merde aussi, aucune importance. Faut juste que j'oublie pas de nettoyer. Je peux aussi survivre à une attaque de pets odorants, et ça, ça m'a rendu service lorsque j'étais interne. En fait mon handicap est surtout avantageux pour les autres, qui peuvent se relâcher en ma présence, je peux tenir compagnie à l'ami bourré qui vomi trippes et boyaux, tant que je ne regarde pas, supporter la mauvaise haleine du matin, pour moi un simple relent d'huître...

Cependant, je regrette de ne pas connaître la vraie odeur des choses que j'aime, mais de n'avoir qu'un petit apperçu. Les fraises, un bon gâteau au chocolat, les fleurs, la cannelle...
Et puis peut-être que si j'avais eu un odorat normal, je ne me serais pas illustrer petite en reniflant les fleurs des papiers peints partout ou j'allais, ce qui me vaut encore aujourd'hui moqueries et quolibets.

La prochaine fois, je vous parle de mes tendons extensibles !


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Commentaires
G
ce commentaire très inspiré nous permet de constater que ce monsieur à l'humour si grinçant et original n'a jamais testé de rousse....ou peut-être les rousses ne veulent-elles pas de lui, ce qui est naturel, les rousses ayant très bon goût...
O
merveilleuse adaptation de l'odorat qui se met en pause chez les rouquemouttes dont l'odeur aigrelette est un affront au bon goût, alors imaginons un fromage corse à proximité. Ou alors... il paraît que dans les carcasses de voitures accidentées, les victimes moribondes prétendent ne plus ressentir de douleur, peut-être l'odorat rend-il les armes lui aussi dans des conditions extrèmes?
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