Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The rouquine's Bath
Newsletter
Archives
25 mars 2010

Précious

precious

Vous avez sans-doute entendu parler de ce film, plutôt conseillé par la critique et qui a reçu de nombreux prix, notamment deux oscars (meilleur second rôle féminin et meilleure adaptation).
Je suis allée le voir hier avec une copine et...que dire.
Nous sommes un peu restée sur le cul. Ce film nous a sciée, mais par forcément dans le bon sens du terme.
Voici tout d'abord le pitch, pour voir un peu ce à quoi on s'attend :
Lorsqu'à seize ans, Precious apprend à lire et à écrire dans une école alternative, un monde nouveau s'ouvre à elle. Un monde où elle peut enfin parler, raconter ce qui l'étouffe. Un monde où toutes les filles peuvent devenir belles, fortes, indépendantes. Comme Precious...


Plutôt un film positif donc... En réalité, je dirais un film en demi-teinte.
Ce film montre une violence sociale terrifiante. Ce que le pitch allociné ne dit pas, c'est que l'héroïne du film est accablée de toutes, absoluement TOUTES les difficultés possibles et imaginables : noire, pauvre, obèse, mère d'une petite fille trisomique et à nouveau enceinte, le père des enfants étant son propre père. Non seulement elle est abusée sexuellement par son père, mais aussi par SA MERE, un véritable monstre qui n'a de maman que le nom, et qui la violente moralement et physiquement à foison. Analphabète, seule au monde et EN PLUS, son père lui a filé le SIDA !
c'est presque trop.
Non, c'est trop.
Ce film est une énigme pour moi. A la fois on ne peut rester insensible à cette histoire affreuse, et en même temps, je ne me suis pas sentie touchée. Le film ne m'a pas "prise", je n'ai pas été emportée par lui, je n'ai pas réussir à ressentir d'empathie pour cette jeune fille.
Pourtant en y réfléchissant tout est parfait. Les acteurs sont très bons, que ce soit Mo'nique, qui joue la mère monstrueuse magistralement, Paula Patton en professeur alternative attentive à ses élèves, Mariah Carey étonnante et vraiment convaincante en assistante sociale sans maquillage ni artifice, ou tous les seconds rôles (je ne parle pas de l'actrice principale Gabourey Sidibe, nous y reviendront). La photographie, très "sale", convient très bien à l'ambiance du film. Le sujet est traité sans sentimentalisme à deux balles, comme on le voit toujours dans les films montrant comment l'éducation sauve les élèves en difficulté. Les moments où Précious s'évade dans son monde en technicolor où elle es une star adulée sont plutôt réussis et une bonne idée sur le papier...
Mais la mayonnaise ne prend pas. je ne sais vraiment pas à quoi ça tient, peut-être est-ce seulement moi qui suis passée à côté, peut-être ce film manque-t-il de "regard", peut-être est-il trop "neutre", je ne parviens pas à me l'expliquer.
Quand à l'interprétation de Gabourney Sidibe, je ne sais pas quoi en dire non plus car je l'ai trouvée plutôt inexpressive, ce qui quelque part convient bien à son rôle, mais enfin... A part quelques rares moments du film, lorsque Précious libère enfin sa parole, et où effectivement elle s'en sort bien... pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus...

Enfin je suis plutôt mitigée...ceci dit c'est un film que je conseille largement à tous les gens qui passent trop de temps à se plaindre, au moins il fera relativiser !

Publicité
Commentaires
A
Coucou! je suis assez d'accord avec ta critique. Enfin par rapport à ce que j'en ai vu, car je n'ai pu voir qu'une partie. Je le trouvais trop trash, trop dure à regarder. Le personnage est trop accablée par les maux de toutes l'humanité. J'aurais souhaité un peu de légèreté même si elle n'est pas présente dans toute les choses de la vie, j'aime qu'elle le soit dans les films que je choisis.
The rouquine's Bath
Publicité
The rouquine's Bath
Publicité